#14 C'est dur, mais...

Eh voilà, nous y sommes : le lundi soir. Jour où je ramène mon chouchou d'amour à son père....

Eh oui, c'est dur, surtout lorsque cette petite bouille se remplit de larmes en vous suppliant corps et âme de ne pas le ramener parce qu'il ne veut pas y aller, parce qu'il préfère rester chez maman, parce que papa il est pas gentil, parce que papa il fait pas de câlins.

Oui. Et tout ça, je sais au fond de moi que c'est vrai. C'est d'ailleurs pour ça (entre autres !) que je suis partie. Ben voyons !

Les premiers temps, je cédais. J'appeleais son père en lui expliquant la situation et je gardais mon mini-moi avec moi tout heureux. Mais c'est pas équitable et c'est pas sain (je trouve) pour l'autorité parentale (déjà qu'elle est assez écorchée par la séparation on ne va pas en rajouter). Donc non, le planning est établi et on s'y tient.

Mais oui, ça m'a fait culpabiliser de le forcer à me quitter. Je me suis dit que j'étais vraiment sans coeur lorsque je l'ai obligé à mettre ses chaussures qui s'allument pour aller chez son père. Car je sais que lui et moi on est fusionnels et que je vais lui manquer. Cette semaine il m'a dit en pleurant : "tu sais maman, tu m'as beaucoup manqué cette semaine quand j'étais chez papa. Une fois quand je regardais une vidéo avec une musique, j'ai pleuré parce que ça me rappelait toi et tu me manquais beaucoup."

C'est juste horrible à entendre ! Mais la vie est horrible parfois ! 

Bon oui, ok, 4 ans et demi c'est tôt pour ce genre d'enseignement. Mais son père fais des efforts (si, si, j'y crois) lorsqu'il garde le petit la semaine. Je ne regrette pas d'être partie. Si j'étais restée, que serait-il arrivé face aux colères et aux excès d'agressivité et de violence verbale de son père ? On avait déjà atteind un point de non-retour.

Là, étant donné qu'il doit garder le petit et tout faire pour que celui-ci apprenne à l'aimer, il est obligé de faire des efforts et de rester calme.

C'est dur. Mais c'est nécessaire pour tout le monde. J'aime mon fils plus que tout. J'ai adoré cette semaine avec lui, comme toutes les autres semaines d'ailleurs. Mais là, maintenant, je dois passer le relais à son père. Le petit va s'adapter. Il s'est toujours adapté.

Je dois éviter de penser au pire. Et de toute façon, quoiqu'il arrive je serai là pour rectifier ce qui doit l'être. C'est ce que je fais depuis le début.

Ma semaine de femme commence ! A moi le petit régime, le rangement, les soirées nocturnes, la débrouille ! A moi tout ce que je ne fais pas lorsque mon choupi d'amour est dans les parages !